Le larimar est une variété très rare de pectolite que l'on ne trouve qu'en République dominicaine, dans les Caraïbes. Elle est connue pour ses magnifiques teintes bleues, allant du bleu clair au turquoise profond, mais elle peut également être verte, blanche et présenter des taches rouges, en raison de la présence d'autres minéraux et/ou de l'oxydation.
Le larimar se trouve exclusivement dans la province de Barahona, située dans le sud-ouest du pays, et est extrait dans une zone appelée Los Chupaderos.
Les conditions géologiques uniques de cette région ont créé un environnement parfait pour la formation de cette pectolite. Les gisements de larimar se forment dans les roches volcaniques, plus précisément dans les cavités et les vides laissés par l'activité volcanique. Ces cavités contiennent les solutions riches en minéraux qui donnent lieu à la formation du Larimar. Le processus de minéralisation se déroule sur des milliers d'années, les minéraux se cristallisant et formant la belle pierre bleue de pectolite.
En raison de sa distribution géographique limitée, le Larimar est considéré comme une pierre semi-précieuse rare. Sa rareté, combinée à sa beauté distinctive, a contribué à sa désirabilité parmi les amateurs de bijoux et les collectionneurs de pierres.
Découverte et nom
Selon les archives du ministère des mines de la République dominicaine, le prêtre Miguel Domingo Fuertes a demandé en 1916 l'autorisation d'explorer la mine d'une roche bleue qu'il avait découverte. La demande a toutefois été rejetée. C'est en 1974 que Miguel Méndez, originaire de la République dominicaine, et Norman Rilling, du Peace Corps américain, ont aperçu des spécimens de larimar, "redécouvrant" cette pierre.
Le nom Larimar a ensuite été inventé par Méndez, qui, en combinant le nom de sa fille, appelée Larissa, et le mot Mar (mot espagnol pour mer), inspiré par les belles couleurs de la mer des Caraïbes, a formé le mot Larimar.
Le larimar a été classé parmi les pierres semi-précieuses en 1979.
Propriétés du larimar
Le larimar est une forme de pectolite, un minéral silicaté dont la formule chimique typique est NaCa_2Si_3O_8(OH). La pectolite se présente généralement sous différentes couleurs, du blanc au gris, mais le Larimar se distingue par ses teintes bleu vif et bleu verdâtre. Mais qu'est-ce qui donne au Larimar sa couleur bleue distinctive, et qu'est-ce qui le rend si unique parmi les autres pierres précieuses ?
Le rôle du cuivre et du vanadium
L'explication la plus communément admise de la couleur bleue du Larimar est la présence de cuivre dans sa structure cristalline. Le cuivre est un métal de transition connu pour sa coloration vibrante dans d'autres minéraux, tels que la malachite et l'azurite. Dans le cas du Larimar, les impuretés de cuivre contribuent aux tons bleus intenses de la pierre précieuse.
En outre, certaines études suggèrent que le vanadium pourrait également jouer un rôle dans la couleur unique du Larimar. Le vanadium est un autre métal de transition connu pour créer des couleurs intenses dans diverses pierres précieuses. La combinaison des impuretés de cuivre et de vanadium dans la structure de la pectolite contribue probablement aux différentes nuances de bleu observées dans le Larimar.
Exploitation minière du Larimar
L'extraction du Larimar peut être considérée comme artisanale, car la méthodologie utilisée est conditionnée par des facteurs tels que la minceur et l'irrégularité de la couche de Larimar et la non-utilisation d'explosifs et d'air comprimé. Pour extraire la pierre, il faut forer des trous à 200 mètres sous terre, qui sont étayés avec du bois pour éviter qu'ils ne s'effondrent. L'équipement utilisé comprend des marteaux électriques, des pompes submersibles, des tuyaux, des grues, des godets et des ventilateurs, entre autres outils.
Le cycle d'une unité minière ("la fosse") commence par l'ouverture d'une petite galerie, suivie d'une fosse de reconnaissance. Lorsque l'on atteint la couche d'argile rouge, le processus consiste à construire une galerie qui progresse le long de la pente la plus raide et qui ne s'ouvre que marginalement dans l'alignement de la direction de la couche. Par conséquent, la zone exploitée correspond toujours à l'avancement de la galerie, dont la largeur ne dépasse pas trois mètres.
Propriétés métaphysiques
Outre son attrait esthétique, le larimar est considéré comme un facteur de paix, de tranquillité et d'harmonie. Il est souvent associé à la guérison du chakra de la gorge et à la communication. De nombreuses personnes portent également le Larimar comme symbole de la beauté naturelle des Caraïbes et comme lien avec la mer.